jeudi 30 avril 2015

Le rêve

Elle marchait lentement dans la brume.  Une température lourde et chaude pesait sur elle.  Elle marchait sans savoir où elle se dirigeait, où elle était et d'où elle venait.  À travers les arbres, elle crut voir une ombre.  Elle s'approcha et pensa pouvoir reconnaître la silhouette d'un homme grand, fort et musclé.  Elle s'avança et il apparut devant elle et la regardait.  Il était torse nu, en jeans, avec une barbe de deux, trois jours. Exactement le genre d'homme qu'on remarque dans les publicités de parfums pour homme.  Son torse reluisait grâce à la sueur qui coulait sur lui.  Il ne dit pas un mot.  Il la prit par le bras et la dirigea vers un jardin.  Elle pensait que c'était le jardin d'Éden, il y avait un lac et tout autour des pommiers.  Les gens se promenaient nus autour de l'étendue d'eau.  Elle se demanda pourquoi l'homme n'était pas nu lui aussi.  Elle se retourna vers lui et vit qu'il était en train d'enlever son jeans.  Ce qu'elle voyait semblait parfait.  Un homme si beau qui se déshabillait devant elle.  Par contre elle ne se fît pas d'illusions car elle n'était pas seule avec lui et les autres étaient nus eux aussi.  Il marcha vers elle.  Elle sentit un picotement dans le bas-ventre.  Il la regarda de ses beaux grands yeux bleus légèrement en amande et lui dit: «Tu enlèves tes vêtements!»  Soudain elle s'aperçut qu'elle était la seule à porter des vêtements.  Bizarrement, elle se sentie nue.  Gênée et hésitante, elle baissa une bretelle, elle baissa l'autre, et de fil en aiguille enleva chaque morceau un à un.  Lorsque tous les vêtements furent enlevés, elle se sentit mieux, plus légère et prête à faire le tour de ce jardin exceptionnel.  Elle eût envie de toucher à l'eau mais n'osa pas.  Elle regarda l'homme et dit: «Je peux?»  Il répondit: «Bien sûr».  Elle toucha à l'eau d'une main hésitante.  L'eau était claire, comme de l'eau de source, et fraîche.  Elle prit de l'eau dans ses mains et s'en aspergea.  Cela lui fît du bien.  Elle le fît encore et encore.  Elle sentit l'eau fraîche couler sur son corps suintant.  Elle se rendit compte que les gens la regardaient mais continuait encore et encore de s'envoyer cette eau.  Le bien-être était plus intense que la timidité. 
Elle s'imaginait les gens la regarder de derrière, de côté, et cela l'excitait.  Elle plongea dans l'eau et nagea sur le ventre, sur le dos. Elle sentait la caresse de l'eau fraîche. Ses seins flottaient sur l'eau.  Elle regarda sur la rive, tous l'observaient.  Elle replongea sous l'eau.  L'eau était tellement claire qu'elle savait que les gens la voyaient toujours.  Elle nagea, nagea, jusqu'à s'épuiser.  Puis, elle sortit de l'eau.  Les gens la regardaient encore un peu et retournèrent à leurs occupations.
Elle aperçut un bar sous un arbre.  Elle décida d'aller se commander un verre: «Une Pina Colada s'il-vous-plaît.»  Le barman la lui servit dans une noix de coco.  Elle la prit et se retourna vers le lac.  Elle voyait des gens allongés dans des chaises longues, qui profitaient du soleil.  Il y avait une chaise libre.  Elle décida d'aller s'étendre.  Elle se ferma les yeux. 
Soudain, elle sentit quelque chose sur sa jambe.  Des lèvres qui embrassaient sa peau chaude et dorée.  Elle gardait les yeux fermés et profita du moment.  Elle sentit des mains sous sa nuque qui la massaient à la racine des cheveux.  Cela la détendait et l'excitait en même temps.  Les lèvres montaient le long de sa cuisse ainsi que deux mains.  Les mains firent une pression vers l'intérieur et écartaient ses cuisses d'un coup sec.  Cela la surpris et l'excitait à la fois.  Les lèvres montaient, montaient, jusqu'à son pubis et elle sentit maintenant une langue gluante la caresser.  La langue se frayait un chemin jusqu'à l'intérieur des lèvres et fît un mouvement de bas en haut.  Elle respirait à petit coup. Elle entendit une sonnerie.

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